Résumé | (Sommaire) Le Canada est un pionnier de l'innovation et de l'utilisation de technologies géospatiales. Compte tenu de son besoin de gérer un territoire aussi étendu et riche en ressources pour
une population relativement faible, répondre à la question Où? demeure une préoccupation constante dans le discours national. Autant nous avons façonné les technologies géospatiales, autant celles-ci nous ont façonnés. Au cours de la dernière
décennie, notre façon de créer, de gérer et, surtout, d'utiliser l'information basée sur la localisation s'est rapidement et radicalement transformée. L'arrivée de nouvelles technologies et de nouveaux modèles de gestion, l'avènement de fournisseurs
de données parmi la population générale, et les médias sociaux ont chamboulé notre manière de créer et d'échanger de l'information géospatiale sous toutes ses formes, y compris les « cartes géographiques ». Le secteur de la géomatique regroupe
quelque 2 450 entreprises qui ont généré, en 2013, des revenus de près de 2,3 milliards de dollars. La plupart sont de petites entreprises - les trois quarts comptent moins de 50 employés - réparties de manière disproportionnée dans deux régions : le
Québec et les Prairies. Face à la récente déferlante de percées technologiques, notamment l'arrivée des systèmes de localisation GPS et des satellites d'observation de la Terre, les entreprises de géomatique se sont multipliées, plus de la moitié
ayant commencé leurs activités entre 1970 et 1990. Le nombre de nouvelles entreprises faisant leur entrée dans le secteur a culminé dans les années 1980 avant d'entamer un déclin important en 2000. Les établissements d'enseignement canadiens ont
fait un excellent travail pour combler les besoins du marché en matière de compétences et favoriser la diffusion des connaissances et des nouvelles technologies nécessaires au maintien d'un secteur dynamique. Le Rapport des résultats de l'Analyse de
la conjoncture du secteur canadien de la géomatique (Hickling Arthurs Low, 2015a) dresse le profil de 94 établissements universitaires et collégiaux canadiens offrant des programmes sur des aspects quelconques des études en information géospatiale.
Cinq universités canadiennes offrent des diplômes en génie géomatique : l'Université du Nouveau-Brunswick, l'Université de Calgary, l'Université York, l'Université Ryerson et l'Université Laval. Les constatations les plus importantes de l'étude
portent sur les retombées de l'information géospatiale sur les utilisateurs. D'un point de vue économique, les technologies géospatiales apportent une valeur de quelque 21 milliards de dollars au produit intérieur brut du Canada (1,1 %) et génèrent
environ 19 000 emplois. L'éventail des bénéfices sociaux et environnementaux est encore plus impressionnant, quoique difficile à mesurer en termes économiques; ils comprennent une meilleure intendance des ressources, une intervention plus
efficace en cas de flambées épidémiques, un déploiement plus rapide des premiers répondants dans les situations d'urgence et une gestion coordonnée et en temps opportun de l'infrastructure. Les données géospatiales ouvertes jouent également un
rôle important et, selon cette étude, leur utilisation apporte au PIB du pays environ 650 millions de dollars supplémentaires. Le plein potentiel des données ouvertes sera réalisé grâce au regroupement des données géomatiques fondamentales avec
d'autres archives de données gouvernementales, comme celles de la santé, de la sécurité civile et du climat. De puissantes forces sont en train de façonner la géomatique au Canada. La principale constatation est le glissement de la demande du
marché depuis la production d'information fondamentale vers des produits et des services à valeur ajoutée, en particulier vers de l'information géospatiale accessible sur les applications destinées à la consommation de masse. Une succession de
changements perturbateurs a fait en sorte que des non-spécialistes peuvent désormais exécuter des tâches autrefois réservées à des spécialistes de la géomatique, élargissant ainsi le champ professionnel des technologies géospatiales à l'ingénierie et
à la technologie de l'information. Les frontières traditionnelles s'estompent. Le marché des « applications-solutions », qui est en rapide évolution, est mondial et très compétitif. Les acteurs clés s'adaptent : le secteur de la géomatique se
consolide et s'intègre à d'autres disciplines, les entreprises sont en train de revoir leurs offres afin d'y inclure plus de services à valeur ajoutée, et les établissements d'enseignement supérieur adaptent leurs programmes afin d'élargir le nombre
de disciplines exposées à la géomatique et au potentiel d'innovation des données et des technologies géospatiales. Au sein des gouvernements, ce cycle de changements perturbateurs, conjugué à la convergence avec d'autres technologies axées sur des
données, ouvre de nouvelles possibilités pour les processus décisionnels et analytiques complexes dans toutes les administrations, tout en réduisant les besoins historiques d'investir dans des domaines spécialisés autonomes. Cela force également les
gouvernements à se tenir à l'affût de la demande à l'égard de produits d'information géospatiale de base qui sont le moteur de l'innovation au sein de l'industrie. |
Sommaire | (Résumé en langage clair et simple, non publié) L'Analyse de la conjoncture du secteur canadien de la géomatique et étude sur la valeur est la première grande étude sur l'état de la géomatique
au Canada. Le rapport décrit le profil du secteur géomatique au Canada; les tendances nationales et internationales (marchés, technologies, sociales, économiques, données ouvertes) comprenant des informations géospatiales (IG) et la position du
Canada eu égard à ces tendances; l'importance et la valeur du secteur de la géomatique et de l'IG dans la société et l'économie canadiennes; et le rôles traditionnels et changeants du gouvernement, de l'industrie et des établissements d'enseignement
dans la production et l'utilisation de l'information des données géospatiales alors qu'émergent de nouvelles possibilités tirées par les tendances mondiales et les nouveaux acteurs dans le marché. |