Résumé | (non publié) Lors de la sommation, de la migration ou dautres phases du traitement des données sismiques, il est souvent nécessaire pour produire de meilleures images de procéder à une
interpolation de traces sismiques afin de résoudre des problèmes tels que des traces irrégulièrement réparties ou entachées de bruit. Les méthodes dinterpolation ponctuelle communément utilisées, telles que les méthodes géostatistiques ou de krigeage
et de courbure minimale, ne fonctionnent pas très bien pour linterpolation des traces car elles ne sont pas bien adaptées aux enregistrements sismiques présentant une forte hétérogénéité spatiale et temporelle. Le bruit et la largeur de bande limitée
des données sismiques nuisent à lidentification et au traçage des événements de réflectance dune trace à lautre, ce qui limite grandement la performance de ces méthodes qui reposent, dans une première étape, sur cette capacité. Une amélioration
fondamentale dans linterpolation des traces sismiques est apparue avec la mise au point des méthodes F-x, F-K et toute une série dautres méthodes apparentées. La méthode F-x repose sur un modèle dauto-régression dans le domaine des fréquences qui
prévoit les composantes de haute fréquence à laide de linformation de basse fréquence et peut fournir les résultats optimisés pour les événements de réflectance linéaires. Simultanément, la méthode F-K estime par itération les composantes non
existantes de haute fréquence des traces interpolées en utilisant comme contraintes les traces connues. La méthode F-K nécessite aussi que les traces sismiques enregistrées possèdent le même intervalle équidistant et elle ne peut assurer la
convergence de lestimation de la composante de haute fréquence durant la procédure ditération.Suivant cette approche, on présente une nouvelle méthode dinterpolation des traces sismiques, E-x, qui permet une interpolation des traces sismiques dans
les domaines propre et spatial (x). Cette méthode sappuie sur le fait que les traces sismiques acquises sétendent dans un espace propre. On peut aussi le concevoir comme le problème dinversion de lanalyse des composantes spatiales principales à laide
de la matrice de covariance, et non de corrélation, des traces sismiques observées. Si on définit le concept de traces propres comme étant les vecteurs propres des traces sismiques enregistrées, alors toutes les traces propres peuvent composer une
base orthogonale pour lespace propre couvert. Ainsi, une trace connue sera corrélée à un point dans lespace propre et une série de traces enregistrées triées spatialement (comme le long dun profil) sera corrélée à une trajectoire de points dans
lespace propre. Alors, linterpolation de traces est aussi simple que de chercher un point spécifique le long de cette trajectoire et inversement de transformer ce point pour obtenir une estimation de la trace sismique. La technique danalyse de
spectre singulier permet de décrire la distribution dénergie de ces traces propres. La méthode E-x peut aussi être utilisée pour réduire le bruit en choisissant un sous-espace des espaces propres dans la transformation inverse. La méthode E-x est
spécialement conçue pour linterpolation de traces sismiques et ne repose pas sur les présuppositions dévénements de réflectance sismique linéaires, de la connaissance de la véritable inclinaison de ces événements ou de traces échantillonnées
également espacées.Les données de profils sismiques synthétiques et observés de levés en milieu marin provenant de la côte Est du Canada ont été traitées par la méthode E-x mise au point afin de démontrer et vérifier la précision et la performance de
cette méthode pour linterpolation des traces sismiques et la réduction du bruit. De futures améliorations permettront vraisemblablement détendre la méthode E-x et de lintégrer à dautres méthodes. |