Résumé | (non publié) En l'absence de contrôle de gestion en matière d'environnement et de directives en matière de réglementation, l'extraction et le broyage de l'or peuvent entraîner des risques
importants pour l'environnement et la santé humaine. À l'échelle mondiale, on retrouve les gîtes orogéniques d'or primaire, où l'or est encaissé surtout dans les filons de quartz-carbonates, dans les roches vertes déformées et dans les terranes
métasédimentaires. Ces gîtes représentent la principale source d'or au Canada et font actuellement l'objet de travaux d'exploration et de développement. Le but de cette étude est de mettre au point un modèle géoenvironnemental afin de décrire le
comportement environnemental des gîtes orogéniques d'or primaire par l'exploration, l'extraction et la phase post-fermeture de leur développement. De 2006 à 2008, des échantillons d'eau de ruisseau, de sédiments, de stériles, de résidus et d'eau
d'exhaure ont été recueillis autour des anciennes mines d'or Bralorne, King et Pioneer en Colombie-Britannique. Ensemble, ces trois mines représentent la plus grande production d'or dans l'histoire de la Cordillère canadienne (>4,15 millions d'onces
d'Au entre 1932 et 1971). D'autres échantillons ont été recueillis à partir de gîtes d'antimoine (Sb) et de mercure (Hg) dans le district minier de Bridge River, qui représenterait la portion épizonale du système aurifère de Bralorne-Pioneer. Les
concentrations de métaux et de métalloïdes dans les eaux et les sédiments, en amont et en aval des sites miniers historiques à travers le district, démontrent que les impacts environnementaux des opérations passées sont, de façon générale, limités à
ces sites. Les concentrations de fond d'arsenic (As), de mercure (Hg) et d'antimoine (Sb) dans les sédiments fluviatiles étaient de 3-82 mg/kg, de 9-2700 µg/kg et de 0,16-2,0 mg/kg, respectivement. Néanmoins, les stériles historiques et la farine
glaciaire associés aux exploitations récentes ont des concentrations beaucoup plus élevées d'As (220-13,000 mg/kg), de Hg (49-29,000 µg/kg) et de Sb (2-700 mg/kg). Les plus grandes concentrations de mercure (Hg) ont été décelées dans les sédiments
fluviatiles près d'une mine de mercure abandonnée (Hg>100,000 µg/kg) et dans les résidus d'anciennes mines, où le métal était utilisé dans l'amalgamation de l'or. Les concentrations de fond d'As, de Hg et de Sb dans les eaux de ruisseau filtrées d'un
bout à l'autre du district allaient de <0,1-2,6 µg/L, 0,56-3,3 ng/L à 0,03-0,43 µg/L, respectivement. Les concentrations dissoutes provenant de l'égouttage d'As et de Sb étaient en général plus grandes dans les exploitations minières, alors que les
concentrations de Hg étaient relativement plus petites (<12 ng/L) dans tous les échantillons d'eau. Les concentrations d'As (~2300 µg/L) des eaux d'exhaure étaient élevées à l'entrée principale de la mine Bralorne. La prise de mesures en continu,
des propriétés chimiques des effluents et des débits, permettent de mieux comprendre les processus de rejet d'As provenant de cette mine. Les résultats de cette étude seront combinés avec les données d'autres études récentes sur les mines d'or en
Nouvelle-Écosse et à travers le pays afin de mettre au point un modèle géoenvironnemental pour les gîtes orogéniques d'or primaire. Ce modèle permettra à l'industrie et aux autorités de réglementation de mieux comprendre la principale caractéristique
environnementale de ce type de gîte et permettra de minimiser les impacts environnementaux associés à l'extraction aurifère passée, présente et future. |